Chroniques d’un emballeur impertinent
CONTREFAÇON : Le sac bio déjà concerné !
Alors que le marché favorise le sac papier et les sacs végétaux, en lieu et place du plastique, la tentation est grande pour certains industriels de casser les prix afin de monopoliser le marché, et d’attirer à eux tous les récalcitrants aux emballages coûteux.
Pour ce faire, ils utilisent des copies des labels officiels délivrés par Vinçotte. Seuls les initiés peuvent déceler les vrais des faux au moyen d’analyse plus poussées. Ils mélangent du plastique classique, avec des matériaux certifiés. Ce qui leur permet d’arriver à un prix de revient nettement inférieur. Ou parfois, carrément ce n’est que du plastique, sans scrupule.
Ils sèment le doute auprès des acheteurs, qui se retrouvent confrontés à des offres très en dessous des prix normaux qu’imposent ces produits labellisés.
Vu le peu d’enthousiasme de certains, à devoir payer le juste prix, ils se voilent la face lorsqu’une offre aussi avantageuse leur est proposée. Rassuré par le label internationalement connu, ils considèrent que toute tentative de justification d’un prix supérieur, s’apparente à de l’arnaque. Alors que c’est précisément l’inverse. Il va sans dire qu’actuellement, avec Internet, on peut raccourcir la chaîne d’approvisionnement, et donc faire sous certaines conditions, de substantielles économies en supprimant un ou des intermédiaires.
Pour un même produit obtenir des différences de prix supérieurs à 20 % devrait éveiller le doute dans l’esprit des acheteurs.
L’emballage n’est pas un secteur où la marge bénéficiaire est aussi grande que dans la téléphonie ou la mode par exemple. Le bénéfice réalisé, pour les emballages de service, se fait sur le quantitatif et la fidélisation des clients.
Ce qui doit également attirer l’attention, c’est le label en lui-même.
Il n’a de valeur qu’accompagné d’un numéro d’authentification commençant par « S » et suivi de 2 à 3 chiffres.Si cela manque, c’est un indice de légitime suspicion.
De plus en plus de distributeurs et industriels commencent à déposer plainte auprès des administrations compétentes, et Vinçotte monte au créneau.
La sanction sera lourde, car non seulement il s’agit d’une concurrence déloyale, régie par le tribunal de commerce, mais également d’une fraude environnementale, directement dans la compétence du pénal. Aussi, chers acheteurs, soyez prudents, et regardez bien vos sacs. Car une négligence de votre part, pourrait vous coûter cher en cas de contrôle. Un acheteur averti en vaut deux.